Samir Odeh-Tamimi est un compositeur israélo-palestinien né à Jaljulia, près de Tel-Aviv.
À l’âge de 22 ans, il s’installe en Allemagne, où il étudie la musicologie et la composition. Là, il côtoie des figures telles que Giacinto Scelsi et Iannis Xenakis, et se réconcilie avec la culture musicale de son pays d’origine. Il est membre de l’Académie des Arts de Berlin depuis 2016, année où il reçoit le Prix allemand d’Auteur de Musique décerné par la GEMA.
Crédit photo : Harald Hoffmann
Ses œuvres sont régulièrement jouées dans des salles et des festivals renommés à travers l’Europe. Il reçoit des commandes de la Deutschland-funk, de la Saarländischer Rundfunk, du Festival de Donaueschingen, du Centre européen pour les Arts de Hellerau, de la Westdeutscher Rundfunk de Cologne et de la radio bavaroise. Dans le cadre du projet into Istanbul, initié par l’Ensemble Modern et le Siemens Arts Program en collaboration avec l’Institut Goethe, il compose en 2008 une pièce inspirée par son séjour dans la métropole turque. Son oratorio Hinter der Mauer, créé à Berlin puis joué à Jérusalem et Dresde, est une commande du Chœur de Chambre du RIAS pour marquer le 20e anniversaire de la réunification allemande. Gidim, une œuvre pour orchestre et électroniques en lien avec les rituels funéraires sumériens, est créée lors du concert d’anniversaire de la Süd-westrundfunk le jour des 500 ans de la Réforme.
En 2016, le Klarafestival à Bruxelles lui commande une nouvelle œuvre, un intermezzo liant les deux parties de la Passion selon saint Jean mise en espace par Pierre Audi. Il s’agit de L'Apocalypse arabe I, basé sur des textes de la poétesse libanaise Etel Adnan. Inspiré par la tragédie de Sophocle ainsi que les écrits d’André Gide et Heiner Müller, il travaille actuellement sur Philoktet, une pièce de théâtre musical pour les Neue Vocalsolisten et l’ensemble Zafraan.
