
À partir du 1er juillet
Parc des Ateliers
À partir du
Theaster Gates
Theaster Gates est un penseur protéiforme et une figure novatrice du monde contemporain.
Sa pratique s’attache à interroger les notions existantes de théorie de l’espace, de matérialité et de territoire, en s’appuyant sur l’histoire des idées afin de concevoir des événements multisensoriels, sculpturaux et performatifs. Le travail artistique de Theaster Gates sur l’environnement bâti et les objets stimule notre perception historique et intuitive de la réalité.
Intéressé par la vie des choses, il développe dans sa pratique le potentiel de recirculation de la valeur et du capital, en exploitant le pouvoir de l’agentivité artistique, à partir d’une approche très pragmatique et réaliste définie par le désir collectif et l’esthétique du futur.
À l’été 2023, LUMA Arles et Theaster Gates entameront un projet au long cours où l’artiste s’établira en résidence dans la ville d’Arles pendant plusieurs années, période pendant laquelle divers éléments et processus se manifesteront et seront présentés au public à des moments et dans des lieux spécialement organisés.
Bouchra Khalili
The Circle & The Tempest Society
L’action politique, les récits marginaux des peuples et les luttes de libération et de solidarité occupent une place centrale dans le travail de Bouchra Khalili. La langue, l’histoire orale et les archives historiques sont essentielles à ses recherches et mises en œuvre comme une forme de résistance.
The Circle fait référence à la tradition d’Al-Halqa, pratique séculaire marocaine de narration au sein de l’espace public, dans laquelle le public joue un rôle fondamental et où les histoires se déroulent au fil de multiples strates. L’histoire étant en dialogue constant avec notre présent, l’œuvre est une méditation sur l’appartenance civique et la nécessité de ce que l’artiste appelle la citoyenneté radicale.
L’installation vidéo examine et réactive l’héritage du Mouvement des travailleurs arabes au Maroc et de leurs troupes de théâtre Al Assifa et Al Halaka en France dans les années 1970.
The Circle a été coproduite avec le soutien de LUMA Foundation, du MACBA de Barcelone et de la Sharjah Art Foundation.

The Tempest Society. 2017.
Digital film. 60'. Color. Sound.
Commissioned for documenta 14.
Co-produced with Ibsen Awards. With the support of Fondation Nationale des Arts Graphiques et Plastiques, Paris, and the Holland Festival, Amsterdam.
Courtesy of the artist, Mor Charpentier (Paris), ADN (Barcelona).

The Tempest Society. 2017.
Digital film. 60'. Color. Sound.
Commissioned for documenta 14.
Co-produced with Ibsen Awards. With the support of Fondation Nationale des Arts Graphiques et Plastiques, Paris, and the Holland Festival, Amsterdam.
Courtesy of the artist, Mor Charpentier (Paris), ADN (Barcelona).
Hans-Ulrich Obrist Archives - Chapitre 3 : Agnès Varda
Un jour sans voir un arbre est un jour foutu
Le troisième chapitre des archives de Hans-Ulrich Obrist est consacré à sa rencontre avec Agnès Varda (1928-2019), cinéaste, féministe et artiste avant-gardiste, au cœur du mouvement cinématographique français de la Nouvelle Vague des années 1950 et 1960.
La carrière artistique d'Agnès Varda s’étend, selon ses propres termes, sur trois vies distinctes, et pourtant interreliées, en tant que photographe, cinéaste et artiste visuelle.
L’exposition souligne le rôle déterminant d’Hans-Ulrich Obrist dans l’initiation d'Agnès Varda au monde de l’art, qui l’a invitée pour la première fois à participer à une exposition d’art contemporain.
Avec des œuvres uniques de sa carrière et une sélection de documents issus des archives d’Hans-Ulrich Obrist, l’exposition témoigne de l’interdisciplinarité et de la curiosité qui caractérisent leur vision partagée.
Ahlam Shibli
Belonging belonging
En composant des récits personnels, le travail d’Ahlam Shibli interroge la manière dont l’histoire peut être reconstituée à travers l’objectif photographique.
En s’immergeant dans la vie de ses sujets, Ahlam Shibli examine comment des opinions contradictoires influencent la mise en place de contextes privés, politiques et sociaux. Ses images traduisent des perspectives méconnues sur la société en s’intéressant à des communautés, des lieux et des événements particuliers.
L’exposition réunit des projets photographiques marquants de sa carrière et des nouvelles commandes, créées lors de sa résidence à LUMA Arles. Elle permettra de découvrir les nombreuses facettes qui forment la réalité des lieux sur lesquels Ahlam Shibli a posé son regard.

Ahlam Shibli, untitled (Occupation no. 15), al-Khalil/Hebron, Palestine, 2016–17, impression chromogène, 40 x 60 cm.
Quartier d’Ain al-Qurneh, vieille ville, al-Khalil, 20 décembre 2016.
Les familles utilisent des barils et des conteneurs métalliques remplis de pierres, de débris et de béton pour séparer leurs propriétés de celles de leurs voisins.’
Courtesy of the artist © Ahlam Shibli
Projet de recherche LUMA Arles & Google
Dans la continuité de l’engagement à long terme de LUMA en matière de créativité et d’innovation, LUMA Arles présente une série de trois commandes par Shahryar Nashat, Rachel Rose et Sara Sadik. Elles ont été réalisées dans le cadre d’un projet de recherche d’ampleur conçu en partenariat avec Google et dédié à l’utilisation de technologies de nouvelle génération au service de la vision des artistes. Les trois commandes ont été développées au cours d’une année de collaboration directe avec des ingénieurs. Ces projets intègrent un large éventail de techniques à la pointe de la recherche dans les domaines de l’intelligence artificielle, des capteurs ambiants, de la colorimétrie, de la biométrie et de l’interaction homme-machine. Plutôt qu’une fin en soi, l’innovation est ici abordée comme un moyen de soutien à l’expression d’artistes s’intéressant aux espaces liminaires entre présence numérique, cognition et engagement physique. En sondant les limites créatives des outils technologiques les plus avancés d’aujourd’hui, LUMA et Google entendent promouvoir un dialogue autour d’artistes dans des champs en rapide évolution et où l’expression créative peut et doit être amplifiée.
Le projet de recherche LUMA Arles et Google a été organisé en partenariat avec Google ATAP, Google Arts & Culture et Google Brain. Nous remercions Dr. Joelle Barral, Dr. Olivier Bau, Camille Bénech-Badiou, Dr. Lucas Dixon, Dr. Kelly Dobson, Laurent Gaveau, Sebastien Missoffe, Dr. Ivan Poupyrev, Emily Reif, Amit Sood, Jonathan Tanant, Gabriel Vergara II.
Shahryar Nashat
REVERSE RORSCHACH
Dans son installation REVERSE RORSCHACH (2023), Shahryar Nashat offre un aperçu évolutif sur son état corporel, ses sentiments et son activité neurologique.
Se détachant de la nécessité d’accéder à son for intérieur — un effort traditionnellement associé au processus artistique —, Shahryar Nashat suit ses données biologiques à l’aide d’un dispositif placé sur lui en permanence qui les traduit ensuite visuellement en images ressemblant à des tests de Rorschach grâce au modèle de diffusion texte-image Imagen. À son tour, l’interprétation de l’œuvre par le spectateur est partiellement prédéterminée par les lectures habituellement associées aux tests de Rorschach, les tendances anthropomorphisantes d’Imagen, ainsi qu’une série de dix pièces sonores illustratives.
En alimentant un logiciel de génération d’images par des commandes textuelles, elles-mêmes créées automatiquement par ses propres données biométriques, Shahryar Nashat introduit deux avant-gardes technologiques dans le cadre conventionnel du Rorschach, révélant de nouvelles interrogations au sein de la relation entre corps et machine, tout en réalisant un autoportrait en temps réel en constante évolution.

Shahryar Nashat, Image Is an Orphan, 2017
Vidéo HD, couleur, son
18 min. 22 sec.
5 + 2 AP
Image extraite de la vidéo
Rachel Rose
The Last Day
En réponse au sentiment intuitif de perte et à la perplexité éprouvés par la fille de l’artiste lors de la mort d’un proche, le film The Last Day (2023) de Rachel Rose se compose de plus de quatre mille images photographiques.
Toutes photographiées dans la chambre des enfants de Rachel Rose sur une période de deux cent cinquante matins et soirs, l’enchaînement saccadé et la qualité chromatique surnaturelle des images individuelles du film dévoilent les rouages normalement imperceptibles du médium. Statique parmi une succession rapide d’objets du quotidien trouvés sur le sol de la pièce – biberons, jouets, couvertures, cubes, livres et pierres –, un grand tapis équipé d’un capteur radar joue le rôle de protagoniste en émettant de la lumière en fonction de la proximité d’êtres humains. Tandis que la fille de l’artiste raconte en voix off sa compréhension naissante de la finitude, la lumière irradiant du tapis s’intensifie jusqu’à effacer toute forme reconnaissable.

Rachel Rose, image extraite de The Last Day, 2023
Courtesy of the artist, Gladstone Gallery, New York and Brussels, and Pilar Corrias, London.
Sara Sadik
XENON PALACE CHAMPIONSHIP
Avec la série XENON PALACE, Sara Sadik transforme les espaces d’exposition en salons à chicha fictifs.
À LUMA Arles, l’artiste poursuit ce projet, cette fois avec une nouvelle dimension interactive : dans XENON PALACE CHAMPIONSHIP (2023), la vidéo est activée par le spectateur. La caméra suit des bandes d’hommes qui, afin d’échapper à l’ennui du quotidien, s’affrontent en entraînant des Xenons, de fantastiques créatures émergeant des volutes de fumée. Deux tuyaux de narguilé, placés de part et d’autre d’un grand écran LED, lui-même accompagné d’un banc pneumatique en PVC, sont dotés de capteurs de reconnaissance gestuelle et servent de manettes pour un jeu vidéo de combat qui interrompt régulièrement le film.
Émile-Samory Fofana, proche collaborateur de Sara Sadik, y tient le rôle d’un loup solitaire qui s’échine à décrocher une place au Hall of Fame du XENON PALACE, poursuivant dans le jeu l’exploration par l’artiste des arcanes de la masculinité et de l’aliénation culturelle dans les univers virtuels.
À partir du 3 juillet
Programmes invités
Prix Dior de la Photographie et des Arts Visuels pour Jeunes Talents
La 6ᵉ édition du Prix Dior de la Photographie et des Arts Visuels pour Jeunes Talents sera de nouveau accueilli à LUMA Arles. L’exposition présentera le travail de lauréats sélectionnés parmi les propositions artistiques d’élèves issus des plus grandes écoles de photographie et des arts visuels.
Les Rencontres de la photographie d’Arles
À travers plus de quarante expositions installées dans divers lieux patrimoniaux exceptionnels de la ville, dont le bâtiment de La Mécanique Générale, les Rencontres d’Arles contribuent chaque été depuis 1970 à transmettre le patrimoine photographique mondial et se font le creuset de la création contemporaine.