Expositions 2023

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À partir du 26 mai


Diane Arbus
Constellation

Jusqu’aux impressionnistes, la peinture était – et demeure dans une certaine mesure – une activité où l’on replie le monde et son imaginaire sur le plan immobile de la toile.

Seule la main navigue à la surface. Quand les peintres de la lumière ont quitté leur studio pour parcourir les villes et battre la campagne, ils ont inventé sans le savoir ce que le cinéma et la photographie naissants deviendraient. Avec la miniaturisation des appareils dans les années 1920, la photographie emprunte aux impressionnistes ce tropisme pour l’ailleurs, l’en-dehors.

La photographie de Diane Arbus est le résultat de cette recherche inlassable, la somme de ces longues heures de marche, autant dictées par les équations du hasard que par le flair indicible de l’instinct. Autant le résultat de son travail paraît précis, cadré et cohérent, autant son hors-champ est chaotique, organique et dispersé aux quatre coins de la ville. Ce hors-champ est un entrelacs de chemins qui se croisent et qui dessinent, à l’instar d’une toile d’araignée, des centaines de points sur la carte, reliés les uns aux autres par un désir unique de révélation poétique. C’est précisément cette cartographie à travers le temps et l’espace qui nous intéresse ici.

Comment présenter en simultané les images et le hors-champ inhérent à chacune d’entre elles ? Il n’y a pas seulement le déplacement physique de l’artiste qui importe, mais aussi le mouvement de son regard, glissant çà et là sur la réalité. Un visage, un détail, une attitude, une singularité : c’est ce sur quoi les yeux de Diane Arbus ont su s’arrêter, pour entrevoir toutes les potentialités photographiques de ses sujets.

Après la mort de Diane Arbus en 1971, Neil Selkirk – l’un de ses étudiants et conseiller sur des sujets techniques – a réalisé des tirages pour l’« Arbus Estate », qui administre la succession de l’artiste. Il est la seule personne, depuis la mort  de l’artiste, autorisée à tirer ses négatifs. Pendant plus de trente ans, il a constitué un ensemble de tirages uniques de ces photographies, dont LUMA Foudation a fait l’acquisition en 2011. Cette somme est en soi un monument de l’histoire de la photographie.

L’exposition Constellation réunit la totalité des 454 épreuves d’imprimerie (dont certaines encore inédites) du « Selkirk Prints set », sous la forme d’une installation immersive. Nous avons ici voulu montrer la dimension extra-photographique de ces images : révéler ce qu’il y a entre les clichés, ce qui, comme la matière noire, maintient toutes ces photographies en équilibre et connectées les unes aux autres : la toile d’araignée. Cette idée de constellation nous est apparue comme une structure capable à la fois de dévoiler les images et l’architecture imperceptible sous-jacente à toutes créations : le hasard, le chaos et la quête. Il n’y a donc pas de sens de visite ou de mode d’emploi avec Constellation. Comme Diane Arbus à New York, le public est invité à déambuler, passer à côté, autour et à travers. Il n’y a pas un parcours type mais une infinité de possibilités. Chacun·e pourra créer sa propre expérience dans cet accrochage aléatoire et initiatique.


Organisée par Matthieu Humery, commissaire d'exposition.
Cette exposition est présentée en partenariat avec Les Rencontres d’Arles.

Diane Arbus, Constellation, La Tour, Galerie Principale
Œuvres © The Estate of Diane Arbus Collection Maja Hoffmann / LUMA Foundation
Photo © Adrian Deweerdt

Carrie Mae Weems
The Shape of Things

Carrie Mae Weems, dont la carrière s’étend sur plus de trente-cinq ans, interroge les relations familiales, les identités raciales et culturelles, le sexisme, les classes sociales, les systèmes politiques, ainsi que les incidences et les disparités des rapports de pouvoir.

Déterminée plus que jamais à entrer dans la composition — au sens propre comme au sens figuré —, Weems entretient un dialogue ininterrompu au sein du discours contemporain, examinant ce qu’elle appelle, par un clin d’œil au poète et chercheur noir américain Amiri Baraka, « the changing same » [le même changeant].

Au cours de sa carrière artistique, Carrie Mae Weems a développé un corpus artistique complexe, qui combine photographies, textes, tissus, sons, images numériques, installations et vidéos. Son travail oscille entre l’interprétation d’images trouvées et la création de nouvelles photographies et films. Dans ses recherches actuelles, elle cherche à comprendre, à extraire de l’image, les conditions de l’existence. Son travail provoque un dilemme entre la personne qui regarde et le sujet, ce qui donne généralement lieu à une sensation d’inconfort et de trouble. The Shape of Things [La Forme des Choses] réunit des thèmes et des méthodes récurrents dans l’ensemble de l’œuvre de l’artiste.

Faisant appel à des techniques cinématographiques et à des effets spéciaux empruntés à des périodes antérieures, comme les dioramas, les attractions de foire et le fantôme de Pepper, The Shape of Things est une réflexion incisive, puissante, affective et critique sur des sujets à la fois profondément enracinés dans la culture et l’histoire américaines, et les événements explosifs de notre époque actuelle. Cet ensemble d’installations monumentales s’inscrit dans la continuité de l’engagement de LUMA Arles à produire des expositions complexes avec les artistes les plus remarquables de notre époque. Initiée par le Park Avenue Armory à New York en 2021, The Shape of Things revêt une forme renouvelée et enrichie pour LUMA Arles. Bien que la plupart des œuvres soient situées dans le contexte des États-Unis, elles permettent aisément d’établir des comparaisons avec les réalités politiques et sociales, et les bouleversements observés en Europe et dans d’autres régions du monde. Weems semble affirmer avec force la nécessité d’affronter les réalités de notre passé pour relever les défis contemporains.


Organisée par Vassilis Oikonomopoulos, Directeur des expositions et des programmes et Tom Eccles, conseiller artistique.

Carrie Mae Weems, The Shape of Things
Remember to dream, 2023, A Case Study, 2021, Painting the Town 1, Painting the Town 2 and Seat or Stand and Speak, 2021 - 2023.
© Victor&Simon - Iris Millot

Christodoulos Panayiotou
One Year

Connu pour ses œuvres rapportant des récits oubliés ou négligés dans les archives matérielles de l’histoire et du temps, Christodoulos Panayiotou traite des processus de valeur, des concepts de politique et de nation, et des autres mythologies qui nous unissent et nous divisent.

Fantasme, désir, mises en scène de la désillusion et histoires politiques multiples sont les matériaux clefs de cette exposition qui, pour la première fois, rassemblera des travaux de l’ensemble de la carrière de l’artiste. Des œuvres couvrant deux décennies de production artistique circuleront dans l’espace d’exposition pendant un an, en rotation selon le calendrier et les saisons solaires. Leur arrivée et leur départ marqueront des moments précis, créant un intrigant réseau de gestes performatifs et d’associations.

Combinant les héritages de l’art vernaculaire et de l’architecture avec des traditions de la peinture byzantine, des sculptures en verre méticuleusement ouvragées, des dispositifs de mesure du temps, des décors théâtraux et des objets chargés d’histoire, One Year [Un An] évolue comme une composition temporelle et spatiale éphémère. Le désir d’expérimenter avec l’espace d’exposition, comme paysage en constante évolution, se manifeste par des transformations radicales qui brouillent les frontières de la narration et de l’expérience. Inaugurée par un prologue en mai 2023, l’exposition se déploiera sur les saisons de l’été, de l’automne, de l’hiver et du printemps, pour se clore en un épilogue en juin 2024.
 

Organisée par Vassilis Oikonomopoulos, Directeur des expositions et des programmes.

One Year, 2023
© Christodoulos Panayiotou
Photo : Nikita Shubnyi

À partir du 2 juillet
 

Theaster Gates
Min I Mon

Connu pour son approche tentaculaire de la théorie de l’espace, de la sculpture, de la peinture, du film et du son, Gates transforme ce qui semble ordinaire dans un esprit de recherche et avec une imagination qui défient les limites et les conventions.

Ses expositions réorientent et amplifient souvent des objets d’importance historique, en déployant un large éventail de questions, telles que la production de la subjectivité, la religion, l’identité, la forme et la matérialité.

Au centre de La Grande Halle, Temple – une installation de vingt mètres de long abritant un bar à saké et une cabine de DJ – est construit à partir de matériaux d’expositions passées, pour transporter les visiteur·euses dans un lieu inspiré par ce que Gates a appelé « Afro-Mingei ».

Réunissant deux éléments-clés de son travail – les traditions artisanales japonaises et l’identité noire – pour forger une nouvelle esthétique, la structure abrite un espace à la fois intime et public, qui mêle des conventions culturelles préexistantes. 

En japonais, 民 (Min) signifie « peuple » et 門 (Mon) « porte ». Min I Mon mène à ce que Theaster Gates propose comme un passage où les portes sont volontairement laissées ouvertes, où les visiteur·euses peuvent entrer, rester ou s’en aller. Son intervention devient une ouverture dans un espace où le vent semble chanter et les objets vivre.


Organisée par Vassilis Oikonomopoulos, Directeur des expositions et des programmes et Chloé Bonnie More, Commissaire d'exposition.

Theaster Gates, Temple Exercises Performances.
Courtesy of Museum of Contemporary Art, Chicago, 2009.
Photo : Sara Pooley.

Bouchra Khalili
The Circle & The Tempest Society

The Circle & The Tempest Society est une exposition composée autour de deux œuvres clefs des productions les plus récentes de Bouchra Khalili.

The Circle (2023), commande conjointe de LUMA Foundation, du MACBA (Barcelone) et de la Sharjah Art Foundation, est centrée sur l’histoire de Djellali Kamal, membre du Mouvement des Travailleurs Arabes, qui était candidat à l’élection présidentielle française de 1974. Le titre fait référence à la tradition de la halka, pratique séculaire de narration dans les espaces publics au Maroc, où le public joue un rôle essentiel.

Outre The Circle, l’exposition comprend The Tempest Society (2017), œuvre phare de l’artiste présentée pour la première fois à documenta 14, à Athènes.

The Circle & The Tempest Society forment ensemble une exposition puissante, l’aboutissement de nombreuses années de recherche sur l’histoire des luttes des immigrés nord-africains, la libération politique et la solidarité sociale en France. L’histoire dialoguant constamment avec le présent, les deux œuvres et leur présentation mettent en place un espace de réflexion sur l’appartenance civique et la nécessité de ce que l’artiste nomme la citoyenneté radicale. Les installations vidéo sont présentées avec des documents de l’époque qui examinent l’héritage du Mouvement des Travailleurs Arabes.


Organisée par Vassilis Oikonomopoulos, Directeur des expositions et des programmes.

The Tempest Society. 2017.
Digital film. 60'. Color. Sound.
Commissioned for documenta 14.
Co-produced with Ibsen Awards. With the support of Fondation Nationale des Arts Graphiques et Plastiques, Paris, and the Holland Festival, Amsterdam.
Courtesy of the artist, Mor Charpentier (Paris), ADN (Barcelona).

Bouchra Khalili, The Circle Project. 2023. Installation mixte composée de The Circle : 2 projections vidéo synchronisées (vidéo numérique, film 16 mm, noir et blanc, son, transféré sur vidéo) ; The Storytellers : cinq films 16 mm, noir et blanc, son, transféré sur vidéo, sur moniteurs cubiques ; et 1 poster mural.
Commande conjointe de la Sharjah Art Foundation, de Macba et de LUMA Foundation. Image extraite de la vidéo.
© Courtesy of the artist, Mor Charpentier (Paris), ADN (Barcelona)

Archive de Hans-Ulrich Obrist - Chapitre 3 : Agnès Varda 
Un jour sans voir un arbre est un jour foutu

Au cœur du troisième chapitre de l’archive d’Hans-Ulrich Obrist à LUMA Arles se trouve sa rencontre avec Agnès Varda (1928-2019), la réalisatrice, féministe et pionnière artiste connue comme une des figures centrales de la Nouvelle Vague des années 50 et 60.

La carrière artistique de Varda s’étend d’après ses mots sur trois vies distinctes, mais interreliées : en tant que photographe, réalisatrice et artiste visuelle. L’exposition dans la Galerie des Archives met en avant le rôle crucial joué par Obrist dans l’introduction de Varda au monde de l’art, conduisant à sa première invitation à participer à une exposition d’art contemporain avec Patatutopia, qui a été présentée lors de la 50ᵉ Biennale de Venise en 2003, dans le cadre du projet marquant Utopia Station. Cela a ouvert la porte à Agnès Varda pour explorer de nouvelles possibilités d’interaction avec des affichages multi-écrans d’images en mouvement, des expériences multisensorielles et des éléments tactiles.

Elle a continuellement expérimenté avec les expositions au cours des 15 dernières années de sa vie, comme en témoignent certaines des œuvres uniques de la carrière de Varda provenant de la collection de Rosalie Varda, de la succession d’Agnès Varda et de la collection de Ciné-Tamaris. Ces travaux sont présentés auprès de la présentation de l’archive dans la Galerie du Cerisier.


Organisée par Hans-Ulrich Obrist, Conseiller général et Arthur Fouray, Archiviste et commissaire d'exposition.
Cette exposition est présentée en partenariat avec Les Rencontres d’Arles.

Hans-Ulrich Obrist et Agnès Varda à la Fondation Cartier

Michel Slomka

Agnès Varda, Mains complices : Koo et Hans Ulrich, photographies et montage numériques, 2019

Succession Agnès Varda

Ahlam Shibli 
Dissonant Belonging (Appartenance dissonante)

En déployant des récits personnels, le travail d’Ahlam Shibli explore les façons dont l’histoire peut-être reconstituée à travers l’objectif photographique.

Ancrée dans la vie de ses sujets, Shibli examine les conflits façonnant un large éventail de contextes privés, politiques et sociaux. Ses images enregistrent des points de vue méconnus sur la société en se concentrant sur des communautés, des lieux et des événements particuliers.

Rassemblant des séries de photographies clefs de toute sa carrière, ainsi que son œuvre la plus récente, Appartenir, créée lors de sa résidence à LUMA Arles, l’exposition révèle les nombreuses couches qui composent la réalité des lieux sur lesquels Shibli s’est penchée.

Dans Belonging (Appartenir) (2022-2023), Ahlam Shibli utilise le cadrage photographique afin de disséquer la « communauté imaginée » connue sous le nom d’Arles, et expose des communautés distinctes, juxtaposées ou imbriquées, formées par différents types d’allégeance. En revanche, ses œuvres précédentes s’articulent souvent autour de conflits binaires forts. Occupation (2016-2017) se fonde sur la destruction des moyens de subsistance des Palestiniens à al-Khalil/Hébron et dans les territoires occupés par le régime colonial israélien et les colons sionistes. Ramallah Archive (2014) indique les moyens de réorganiser l’existence collective et individuelle rencontrés dans les dossiers et les négatifs photographiques trouvés dans les archives de la municipalité de Ramallah et dans la ville contemporaine. Dom Dziecka. The house starves when you are away (2008) étudie la manière dont les enfants des orphelinats polonais reconfigurent leur corps afin de créer des communautés qui leur sont propres. Dependence (2007) sonde la répartition de la force corporelle entre les personnes âgées et les jeunes. Market (2005) met en lumière l’économie souterraine mise en place par les migrants dans un centre industriel de l’Europe, à Turin, en Italie. Horse Race in Jericho (1997) marque la parenthèse enchantée durant laquelle, dans le sillage des accords d’Oslo (1993 et 1995), la traditionnelle course de chevaux, qui faisait la renommée de la ville de Jéricho avant l’occupation israélienne des territoires palestiniens en 1967, a été organisée à nouveau.
 

Organisée par Vassilis Oikonomopoulos, Directeur des expositions et des programmes à LUMA Arles et Adam Szymczyk, Commissaire d'exposition.

Cette exposition est présentée en partenariat avec Les Rencontres d’Arles. 

© Ahlam Shibli

Projet de recherche LUMA Arles & Google
Dans la continuité de l’engagement à long terme de LUMA en matière de créativité et d’innovation, LUMA Arles présente une série de trois commandes passées à Shahryar Nashat, Rachel Rose et Sara Sadik. Elles ont été réalisées dans le cadre d’un projet de recherche conçu en partenariat avec Google et dédié à l’utilisation de technologies de nouvelle génération au service de la vision des artistes. Les trois œuvres ont été développées au cours d’une année de collaboration directe avec des ingénieurs et déploient un large éventail de techniques à la pointe de la recherche dans les domaines de l’intelligence artificielle, des capteurs ambiants, de la colorimétrie, de la biométrie et de l’interaction homme-machine. Plutôt qu’une fin en soi, l’innovation est ici abordée comme un moyen de soutenir l’expression d’artistes s’intéressant aux espaces liminaires entre présence numérique, cognition et engagement physique. 
En sondant les limites créatives des outils technologiques les plus avancés d’aujourd’hui, LUMA et Google entendent promouvoir un dialogue dans ces champs en rapide évolution où l’expression créatrice peut et doit être amplifiée.

Organisé par Simon Castets, Vassilis Oikonomopoulos, avec Fabian Gröning.

Le projet de recherche LUMA Arles et Google est organisé en partenariat avec Google ATAP, Google Arts & Culture et Google Brain par Camille Bénech-Badiou, avec Gabriel Vergara II. 

Nous remercions Dr. Joelle Barral, Dr. Olivier Bau, Dr. Lucas Dixon, Dr. Kelly Dobson, Laurent Gaveau, Sebastien Missoffe, Dr. Ivan Poupyrev, Emily Reif, Amit Sood, Jonathan Tanant.

Shahryar Nashat
Reverse Rorschach

L’installation Reverse Rorschach (2023) de Shahryar Nashat met en scène l’espace d’exposition comme reflet en temps réel de l’état émotionnel de l’artiste au travers de variations physiologiques. Captés par un dispositif que l’artiste porte en permanence pendant toute la durée de la présentation de l’œuvre à LUMA Arles, ses paramètres vitaux sont interprétés par des algorithmes d’apprentissage automatique et traduits en images et en sons. Reverse Rorschach est animé par le modèle de diffusion texte-image Imagen, qui permet aux manifestations fluctuantes de l’état physique et psychique de Nashat de créer des images ressemblant à des tests de Rorschach. Ce test a été mis au point en 1921 par le psychiatre suisse éponyme afin de diagnostiquer les patients en fonction de leurs réponses interprétatives à une série de taches d’encre abstraites. En utilisant ses données psychophysiologiques comme outil de composition, Nashat se détache de la nécessité d’accéder à son for intérieur – effort traditionnellement associé au processus artistique – pour le transmettre directement au spectateur. De son côté, l’interprétation de l’œuvre par le spectateur est partiellement prédéterminée par les schémas habituellement associés aux tests de Rorschach, les tendances anthropomorphistes d’Imagen, ainsi qu’une série de courtes pièces sonores illustratives. Synchronisé avec l’artiste à chaque minute de chaque jour, Reverse Rorschach soulève de nouvelles interrogations quant à la relation entre corps et machine, tout en réalisant un autoportrait en instantané et en constante évolution.

Shahryar Nashat, Reverse Rorschach, 2023
Animation vidéo 4K sur moniteur, son stéréo, lumière LED

Rachel Rose
The Last Day

Composé de plusieurs milliers d’images, le film The Last Day (2023) de Rachel Rose est une réponse au sentiment intuitif de la perte et à la perplexité éprouvés par la fille de l’artiste à la suite de la mort d’un proche. L’enchaînement saccadé et la qualité chromatique surnaturelle des images individuelles du film, toutes photographiées dans la chambre des enfants de Rose, dévoilent les rouages normalement imperceptibles du médium. Les jouets et les objets du quotidien trouvés dans la chambre se font les protagonistes de sept jours de natures mortes qui symbolisent les sept époques de l’histoire de la Terre. Chacun des sept jours est éclairé de manière séquentielle, du lever du soleil à son coucher. 
Un biberon représente le monde amorphe et pré-végétal, un jouet de bain en caoutchouc illustre la vie océanique, les camions deviennent des symboles de l’industrialisation tardive. Le septième et dernier jour, un grand tapis devient le protagoniste central : ses LED intégrées émettent une lumière de plus en plus vive. Présence inquiétante, il semble indiquer la fin des temps. L’œuvre souligne que l’histoire du paysage terrestre – du primordial au futur proche, en passant par la préhistoire et l’industrialisation – n’est qu’un reflet du développement de l’imagination humaine.

Rachel Rose, The Last Day, 2023
Vidéo HD
© Rachel Rose, Gladstone Gallery, New York and Brussels, and Pilar Corrias, London.

Sara Sadik 
XENON PALACE CHAMPIONSHIP

Avec la série XENON PALACE, Sara Sadik transforme les espaces d’exposition en salons à chicha fictifs. À LUMA Arles, l’artiste poursuit ce projet, cette fois avec une nouvelle dimension interactive : dans XENON PALACE CHAMPIONSHIP (2023), la vidéo est activée par le spectateur. La caméra suit des bandes d’hommes qui, afin d’échapper à l’ennui du quotidien, s’affrontent en entraînant des Xenons, créatures fantastiques émergeant des volutes de fumée. Deux tuyaux de narguilé, placés de part et d’autre d’un grand écran LED, lui-même accompagné d’un banc pneumatique en PVC, sont dotés de capteurs de reconnaissance gestuelle et servent de manettes pour un jeu vidéo de combat qui interrompt régulièrement le film. Émile-Samory Fofana, proche collaborateur de Sadik, y tient le rôle d’un loup solitaire qui s’échine à décrocher une place au “Hall of Fame” du XENON PALACE, poursuivant au sein du jeu l’exploration par l’artiste des arcanes de la masculinité et de l’aliénation culturelle dans les univers virtuels.

Sara Sadik, XENON PALACE, 2023
Installation vidéo interactive
© Sara Sadik

À partir du 3 juillet


Les Rencontres de la photographie d’Arles

À travers plus de quarante expositions installées dans divers lieux patrimoniaux exceptionnels de la ville, dont le bâtiment de La Mécanique Générale, les Rencontres d’Arles contribuent chaque été depuis 1970 à transmettre le patrimoine photographique mondial et se font le creuset de la création contemporaine.


Prix Dior de la Photographie et des Arts Visuels Pour Jeunes Talents 2023 

LUMA Arles est heureux d’accueillir au Parc des Ateliers, comme programme invité, l’exposition des lauréats de la 6e édition Prix Dior de la Photographie et des Arts Visuels pour Jeunes Talents.

Cette nouvelle édition présente les travaux des 12 lauréats sélectionnés par un jury présidé cette année par le photographe de mode brésilien Rafael Pavarotti dont les images s’attachent à représenter la diversité, il réunit également Maja Hoffmann, présidente et fondatrice de LUMA Arles, la photographe belge Barbara Iweins, la française historienne de l’art et de la photographie, Damarice Amao accompagnées de Peter Philips, directeur de la création et de l’image du maquillage Dior ainsi que Simon Baker, directeur de la Maison Européenne de la Photographie à Paris.   Réunis autour du thème annuel « Face to Face », cette nouvelle sélection de jeunes talents a pu, réfléchir et créer leurs séries photos comme leurs vidéos témoignant d’une introspection passionnante comme d’une universalité visionnaire. 

Cette exposition est un tremplin pour les lauréats sélectionnés par les membres du Jury, qui leur permet de présenter leurs travaux dans des conditions professionnelles, auprès d’un public amateur et expert du monde entier venant à Arles à la faveur du Festival Photo.

Les travaux du gagnant, qui sera désigné le 7 juillet, sont exposés aux côtés de ceux des onze artistes en lice au sein de la Grande Halle Ouest, du 3 juillet au 24 septembre 2023.

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