© Arthur Fouray

Archive de Hans-Ulrich Obrist - Chapitre 3 : Agnès Varda
Un jour sans voir un arbre est un jour foutu

La Tour
Galerie des Archives, Niveau - 2
Galerie du Cerisier, Niveau-2
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[VISITE COMMENTÉE]
Une heure, une expo

Une heure durant, les médiateurs de LUMA Arles vous invitent à (re)découvrir l'exposition d'Agnès Varda. L'échange se poursuit ensuite autour d'un verre dans l'un des établissement du Parc des Ateliers.

Dates :
3 mai
10 mai
17 mai
24 mai

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Au cœur du troisième chapitre de l’archive de Hans-Ulrich Obrist se trouve sa rencontre avec Agnès Varda (1928-2019).

Cinéaste, féministe et artiste pionnière, elle a joué un rôle central dans le mouvement cinématographique de la Nouvelle Vague française des années 1950 et 1960. La trajectoire artistique de Varda couvre, selon ses propres mots, trois vies distinctes mais interconnectées, en tant que photographe, réalisatrice et artiste visuelle.

L’exposition met en lumière le rôle crucial de Obrist dans l’introduction de Varda au monde de l’art. En 1991, il se rendit pour la première fois à Paris pour une résidence à la Fondation Cartier pour l’art contemporain à Jouy-en-Josas, invité par Jean de Loisy et Marie-Claude Beaud. Au cours d’un séjour de trois mois, Obrist visita plus de 300 ateliers d’artistes, soit en moyenne cinq par jour. Il rencontra alors Dominique Gonzalez-Foerster, qui lui parla longuement d’Agnès Varda et de la portée de son travail entre fiction et documentaire. À partir de ce moment, il nourrit le rêve de la rencontrer.

C’est en 2002, grâce à Christian Boltanski et Annette Messager, que Obrist a enfin eu l’opportunité de rencontrer et de filmer Varda dans sa maison magique du 86 rue Daguerre, à  Paris. À la suite de cet entretien, Molly Nesbit, Rirkrit Tiravanija et Hans-Ulrich Obrist ont invité Agnès Varda à participer à Utopia Station, une section de la 50ᵉ Biennale de Venise, dirigée par Francesco Bonami en 2003. La proposition de Varda a marqué ses débuts de « vieille cinéaste, mais jeune artiste » avec l’installation de son triptyque vidéo Patatutopia, qui célèbre les pousses et les racines de pommes de terre en forme de cœur. Comme elle le dit : « Je célèbre ainsi la résistance de ce légume. J’ai l’utopie de penser que l’on peut voir la beauté du monde dans une patate qui a germé. »

Après un demi-siècle de cinéma, Utopia Station a ouvert de nouvelles portes à Agnès Varda pour expérimenter avec des dispositifs multi-écrans d’images en mouvement, des expériences multisensorielles et des éléments tactiles. Pendant les quinze dernières années de sa vie, elle n’a cessé d’explorer le médium de l’exposition, comme en attestent certaines des œuvres  prêtées par Rosalie Varda, Mathieu Demy et Ciné-Tamaris. Sa première grande exposition personnelle, L’Île et Elle à la Fondation Cartier pour l’art contemporain en 2006, prend pour point de départ l’île de Noirmoutier, qu’elle avait découvert grâce à Jacques Demy. Elle y présente pour la première fois ses désormais emblématiques cabanes de cinéma. Chaque cabane, dont la structure est constituée de bobines de film, correspond  à un film qu’elle a réalisé. La dernière cabane construite de son vivant, Une Cabane de cinéma :  La Serre du Bonheur en 2018, est exposée dans la Galerie des Archives à LUMA Arles.

L’amitié entre Varda et Obrist s’est développée à travers de nombreux entretiens et projets, Obrist assistant à presque toutes ses expositions, et Varda participant aux marathons de conversations de la Serpentine à Londres. Obrist lui rendait régulièrement visite rue Daguerre, parfois en compagnie de Maja Hoffmann, avec qui Varda partageait une profonde affinité pour Arles, la photographie, le cinéma et l’art contemporain. Lors de leur dernière rencontre le 3 mars 2019, Varda a invité ses amis artistes et ses proches à participer à la réalisation de sa dernière œuvre, Les Mains complices, mettant en scène des mains enlacées de couples, entourées de patates cœurs, une célébration de l’amour.

Son esprit continue à inspirer les artistes qui ont croisé son chemin, ainsi que ceux qui partagent sa soif de liberté, d’aventure, de curiosité, et son audace. Un témoignage vibrant en est rendu par les huit affiches réalisées spécialement pour cette exposition par Adel Abdessemed, Nairy Baghramian, Dominique Gonzalez-Foerster, Douglas Gordon, Katharina Grosse, JR, Annette Messager et Laure Prouvost. Sa pensée, à jamais, exalte la beauté des choses simples de la vie : « Un jour sans voir un arbre est un jour foutu. »


Commissaires d'exposition :
Hans-Ulrich Obrist, Conseiller général
Arthur Fouray, Archiviste et curateur

Cette exposition est présentée en partenariat avec Les Rencontres d’Arles.
 

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La presse en parle
 

Un refuge, une utopie. Grandeur nature.
La Provence

Une installation fabuleuse.
Fisheye Magazine

Une exposition (…) qui permet de voir d’autres facettes de la réalisatrice et artiste visuelle, notamment ses liens avec l’art contemporain.
L’OBS

“Tout se répond et prend sens”
Fisheye Magazine

"L'avenir est inventé par les artistes du passé." Hans-Ulrich Obrist Victor & Simon

Agnès Varda dans son costume de Dame Patate à la 50ème Biennale de Venise, « Utopia Station », 2003

Succession Agnès Varda

Agnès Varda


Née le 30 mai 1929 à Ixelles, en Belgique.
Décédée le 29 mars 2019 à Paris.

Photographe dès 1949, elle réalise son premier long métrage de cinéma en 1954, La Pointe Courte, film radical. Elle rompt avec la narration propre au cinéma dominant et invente la cinécriture.

Ses films les plus connus sont Cléo de 5 à 7, Le Bonheur, Sans toit ni loi. Dès 1999, elle choisit de filmer en numérique pour s’approcher au plus près des anonymes du film Les Glaneurs et la Glaneuse. Suivent Les Plages d’Agnès, autoportrait privé et professionnel, Visages Villages, co-réalisé avec l’artiste JR et son dernier film, Varda par Agnès.

En 2003, elle crée sa première installation vidéo à la Biennale de Venise, Patatutopia. Plus de trente expositions suivent en France et dans le monde entier. Agnès Varda aimait se définir « vieille cinéaste et jeune plasticienne ».

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