La famille des morts

Intervenant·e·s  Eyal Weizman
Année  2011

L'anthropologie universalisante de l'exposition de 1950 d'Edward Steichen pourrait bien être remise en question par les anthropologues médico-légaux. Pour ces scientifiques qui fouillent les charniers, les jungles et les champs de massacres en Espagne, au Guatemala et en Bosnie à la recherche des victimes de crimes d'État, la classification des images des vivants du monde entier est remplacée par celle des morts.

L'étude de la morphologie des os et des crânes devient un problème épistémique et historiographique. Les avancées réalisées dans l'étude des crânes, au moyen de calculs algorithmiques, ont également débouché sur une autre technique d'imagerie/interprétation.

Les logiciels de reconnaissance des visages qui mettent en relation la morphologie de la boîte crânienne avec des crimes réels ou potentiels entretiennent une étrange relation avec la phrénologie, classification raciale des crânes en fonction des tendances du comportement utilisée au XIXe siècle.

Dans les deux cas, l'anthropologie physique pose des questions urgentes de nature esthétique et politique.

Avec Eyal Weizman, directeur du Centre de Recherche en Architecture, Goldsmiths College, université de Londres.

Conférence organisée dans le cadre du Symposium The Human Snapshot (2011)

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